Au bout du banc à Braine

OÙ ?

Braine-le-Château
Brabant wallon (avril 2016)
(plan)

QUAND ?

Ciel blanc, soleil blanc, cœur blanc. Latence.
Nous nous sommes retrouvés ce jour-là à Braine-le-Château avec cette envie de marcher côte à côte après la pluie, sans trop parler mais heureux d’être ensemble à sentir l’éveil du printemps. Et… le lisier fraîchement déversé sur les champs labourés ! Toute la campagne embourbée fleurait bon l’activité fermière aux engrais naturels.

/ Premier éclat de rire.

— T’es vraiment spéciale, toi, à photographier la boue !
— J’aime bien quand la terre fait des vagues ; ça me rappelle des souvenirs.
— Quels souvenirs ?
— Des balades d’adolescents à travers champs, dans le brouillard, sous la pluie, les nuits d’orage…
— Ah oui, bon, c’est une idée. Moi je vois ça tous les jours : les arbres et les champs. Alors… je prends mes vacances en ville.
— Mais, c’est pas la ville ici !
— Ah si, à côté du fin fond des Ardennes, c’est la ville ! T’as vu, y’a une église, des maisons, une route, et même un banc ! C’est pas citadin, ça ?
— Oui, c’est vraiment une drôle d’idée de mettre un banc à cet endroit.
— Tu vois !

/ Deuxième éclat de rire.

On rit de rien, ça fait du bien. Et la route, on ne la suivra pas. Au bout du banc, on préfère le chemin… Celle qu’on ne voit pas sur les photos et qui n’a rien dit jusqu’ici, nous guide de sentiers en sourires. De sourires en éclats de rire. C’est sa région, son fief.

Nous cherchons les bois. Nous regagnerons la ville plus tard, plus forts, réunis. Après avoir disparu quelque temps, au bout du banc, à Braine.

POUR ET AVEC MÉLANIE D.

 

 

Texte & photographies : Isabelle Françaix

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